La SESA vous présente l’ouvrage de Gérard Breton : L’ambre des Corbières.
Sorti en octobre 2012, ce travail présente divers sources d’ambre fossile dans les Corbières (Douzens, Fourtou...).
L’auteur s’est intéressé à la présence de micro-fossiles piégés dans l’ambre, résine émise par divers végétaux puis entraînée vers les milieux de sédimentation et de fossilisation.
Les espèces mises au jour sont soit des espèces encore actuellement rencontrées soit des espèces inconnues.
L’ouvrage est abondamment illustré de photographies et schémas en noir et blanc ou en couleurs de qualité exceptionnelle.
La présente publication s’inscrit dans le cadre du Prix Urbain- Gibert institué en 1992 par le conseil d’administration de la Société d’études scientifiques de l’Aude afin de permettre la publication de travaux de recherche originaux relatifs au département de l’Aude.
Après l’ouvrage de Claude Marquié intitulé « L’industrie textile carcassonnaise au XVIIIème siècle. Etude d’un groupe social : les marchands-fabricants » et celui dirigé par Marie-Christine Bailly-Maître et Marie-Elise Gardel « La pierre, le métal, l’eau et le bois : économie castrale en territoire audois (XIème- XIVème siècles) », la Société a retenu le présent travail de Gérard Breton sur « L’ambre des Corbières ». Cette publication n’a été possible que grâce aux aides de collectivités locales, en particulier du Département de l’Aude,à une saine gestion financière de notre société et surtout aux mérites de l’auteur qui a accepté de renoncer à ses droits d’auteur, conservant l’entière responsabilité et propriété intellectuelle et patrimoniale de son œuvre sous toutes ses formes (textes, graphiques, cartes, photographies, dessins, etc.)
Résumé :
L’ambre de Fourtou (Aude, France), connu depuis plus de trois siècles, exploité pendant deux siècles, est d’âge cénomanien. Il a fourni des restes d’arthropodes (Hexapoda, Tanaidacea), et une riche microflore de Procaryotes, principalement des actinomycètes et des bactéries gainées. Le milieu de sécrétion est une forêt de gymnospermes, la résine ayant principalement fossilisé une microbiocénose aérienne, sur les troncs ; le milieu de dépôt est un bassin très littoral et saumâtre. L’ambre de Douzens et de Caunettes-en-Val (Aude, France) est d’âge sparnacien (= Yprésien inférieur, Eocène inférieur). Il a fourni des micro-organismes : huit espèces d’Actinomycètes répartis entre six genres, des hyphes de champignons, des protistes végétaux dont une diatomée, des algues filamenteuses parmi lesquelles des Zygnematacea et leurs zygospores et deux taxons nouveaux : Eohalopteris eocenica gen. nov., sp. nov. (Phaeophyta) et Strictosiphon alaricensis gen. nov., sp. nov. (Vaucheriales ? Xanthophyta ?), de rares protistes animaux, des spermatozoïdes, spermatodesmes et spermatophore d’un métazoaire. Les structures liées à la reproduction ou à la multiplication y sont fréquentes. Le milieu de sécrétion est une forêt de mixte gymnospermes - angiospermes, la résine ayant coulé sur des sols très humides ou de petites collections d’eau douce ; le milieu de dépôt est un bassin paralique, littoral, proche du milieu de sécrétion. Les processus taphonomiques, éclairés par une démarche actualistique, montrent que la colonisation de la résine fraîche par des micro-organismes qui s’y trouvent fossilisés est un processus original que l’on retrouve dans plusieurs ambres (actinomycètes, cyanobactéries, bactéries gainées) aussi bien que dans les résines actuelles (actinomycètes, champignons).
L’ouvrage peut s’obtenir auprès de la SESA BP 106 11022 CARCASSONNE CEDEX en envoyant, après l’avoir complété, le bon ci-joint accompagné d’un chèque de 35 € plus frais de port (4,10 €) si envoi postal.